Protection durable des plantes

Voici la réponse: Dans les lieux préservés de l’influence humaine, un équilibre naturel s’est établi au fil du temps. Les plantes se sont adaptées à leurs espaces naturels et aux autres êtres vivants. Dans la nature aussi, les plantes sont attaquées par des maladies ou des ravageurs auxquels elles peuvent succomber. Or, les ravageurs ou les parties mortes des plantes constituent à leur tour un terreau nourricier pour d’autres êtres vivants. Dans la nature, les différents organismes vivent en équilibre et le cycle des matières est immuable. Afin d’utiliser le moins possible de produits phytosanitaires et de limiter les autres mesures de protection à un minimum, il s’agit donc en premier lieu de maintenir autant que possible le «système jardin» dans un équilibre naturel et de ne pas interrompre les cycles de la nature. Voilà comment procéder:

1. Les espèces indigènes et les variétés locales sont adaptées aux sites et aux conditions météorologiques locales. Elles peuvent bien se développer chez nous et sont donc robustes et moins sujettes aux maladies et aux ravageurs.
   
2. Le sol est l’élément vital des plantes. Elles y sont enracinées, et y puisent l’eau et les éléments nutritifs dont elles ont besoin. Protégez le sol contre la lixiviation, le fort ensoleillement, etc. à l’aide d’une couche de paillis organique.
   
3. Des millions et des milliards d’organismes présents dans le sol décomposent la matière organique et rendent les éléments nutritifs assimilables par les plantes. La fertilité du sol et une activité biologique intacte sont primordiales pour le développement des plantes. Les produits à base de microorganismes ont la capacité de revitaliser le sol.
   
4. Les insectes auxiliaires permettent de lutter contre les ravageurs des plantes. Les larves de syrphes (photo) ou de chrysopes s’attaquent par exemple aux colonies de pucerons pour s’en nourrir. Favorisez ces auxiliaires en plantant également des fleurs pour les insectes adultes.
   
5. En veillant à un arrosage et à une fumure adaptés aux besoins, vous favorisez un développement optimal et donc la bonne santé des plantes. Le système ne fonctionne toutefois pas sans aucun engrais. En effet, les récoltes, les tailles et autres opérations du genre occasionnent le prélèvement de substances qui doivent être restituées au sol.
   
6. Avec l’épandage de compost, une partie des prélèvements peut être compensée. La matière organique et les micro-organismes contenus dans le compost stimulent l’activité biologique du sol.
   
7. Dans les jardins de petite taille, souvent utilisés de manière intensive par rapport à la nature, il arrive que les équilibres naturels soient perturbés. Avec des biostimulants naturels (par ex. les produits EM, Effektive Mikroorganismen), vous pouvez intervenir et stimuler les défenses des plantes.
   
8. Dans les cultures associées, les plantes peuvent avoir une influence réciproque positive. Grâce à la «diversité des espèces», les ressources sont utilisées de manière plus équilibrée et il arrive même que des ravageurs spécialisés sur certaines plantes ne trouvent pas leur hôte dans une culture mixte.
   
9. Le sol fonctionne comme un système fermé, qui est perturbé par le bêchage, le binage, etc. Veillez donc à ménager le sol lorsque vous le travaillez, et à préserver l’ordre des différentes strates. Ameublir le sol avec une fourche à bêcher le ménage davantage qu’en utilisant une bêche.